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Fin novembre, nous avons organisé « Les Journées du Burundi » à l’initiative de plusieurs collègues parlementaires, réunies au sein du Collectif des femmes pour la Paix et la Démocratie au Burundi, avec le soutien du Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.
Vous n’êtes pas sans savoir que ce petit pays, bouleversé à plusieurs reprises depuis son accession à l’indépendance en 1962, par une série de massacres ethniques, et qui avait retrouvé un semblant de paix après la signature des accords d’Arusha, en 2000. Ces accords avaient permis d’engager un processus de paix et initier des réformes politiques majeures, en introduisant des quotas permettant d’assurer une représentation des différentes catégories et couches sociales du pays dans les institutions.
Le 26 avril 2015, avec l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat présidentiel, contrairement aux engagements pris lors des Accords d’Arusha, le pays a connu des événements socio-politiques suivis de violences très graves. Trois ans après le début de la crise, plus de 400.000 burundais.es, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, sont maintenant réfugié.es dans les pays voisins et certains même plus loin, en Europe ou ailleurs.
L’objectif de ces « Journées du Burundi » était d’offrir un espace de rencontres et de réflexions entre Burundais de la société civile, vivant au Burundi ou en exil.
Nous avons réuni près d’une centaine de Burundais qui ont eu l’opportunité de se pencher sur les problèmes qui minent leur pays et leur société : la mémoire et l’histoire, la situation économique, la situation très difficile que vivent les jeunes dans les camps de réfugié.es et celle des femmes confrontées à la violence.
Je vous invite à consulter et diffuser les recommandations issues de ces ateliers, en cliquant ici. N’hésitez pas à rejoindre la page Facebook dédiée à ces Journées du Burundi, un rendez-vous s’organise pour 2019.
J’ai été frappée par la dignité et la noblesse de ces hommes et ces femmes, dont la plupart vivent en exil ; aucune revendication violente, une authentique volonté de réconciliation entre les communautés, un souci profond de justice mais dans le respect de chacun.e. Notre objectif est maintenant de mettre en œuvre les conclusions de ces journées au service du peuple burundais.
At the end of November, we organized at the initiative of several parliamentary colleagues, gathered in the Collective of Women for Peace and Democracy in Burundi, with the support of the Minister-President of the Wallonia-Brussels Federation, Rudy Demotte, the “Burundi Days”.
This small African country has been poised by a series of ethnic massacres since its accession to independence. It found a semblance of peace after the signature of the Arusha Accords, which introduced quotas allowing a fairer representation of the different categories and social groups of the country within the institutions.
On 26 April 2015, President Pierre Nkurunziza announced that he would run for a third time, contrary to the Arusha agreements. This was followed by grave acts of violence pushing more than 400.000 Burundi’s civilians to leave their country.
The main objectives of this conference were to offer a space of encounter and reflexion to civil society Burundese people in exile, but coming also from their country.
More than 100 of them discussed issues such as memory and history, economic situation as well as the difficult situation of young people in the refugee camps and women confronting violence.
I invite you to consult and share the recommendations from these workshops by clicking here. Do not hesitate to join the Facebook page dedicated to these Days of Burundi, a second session is already planned for 2019.
I was moved by the dignity of those women and men; no violence, an authentic aspiration toward reconciliation between the communities and justice. We want now to implement the conclusions of this conference at the service of the Burundese people.