Afin de déstabiliser ses opposants, profiter de la réforme constitutionnelle et s’appuyer sur une croissance encore insolente, le Président Erdogan a décidé d’avancer au 24 juin la date de la présidentielle et des législatives prévues initialement fin 2019.
On ne connaît que trop bien les suites du coup d’état manqué de juillet 2016 : recul massif de la démocratie, arrestations arbitraires d’opposants supposés, universitaires, magistrats, enseignants, fonctionnaires, militaires.
Procès rappelant les heures sombres de pays comme la Tunisie ou la Russie actuelle.
Interventions militaires en Syrie, sans justification aucune, si ce n’est la volonté d’éradiquer les Kurdes qui ont courageusement combattu sur le terrain bien souvent seuls, l’Etat Islamique.
Beaucoup de questions sans réponses sur l’avenir d’un pays membre de l’OTAN, et toujours candidat à l’adhésion à l’UE et qui a pris cette Union Européenne en otage suite à l’accord sur les réfugiés (maintenus en Syrie au prix de 6 milliards d’Euros).
Quelle belle rencontre hier soir avec Ahmet Insel – politologue et journaliste, Jenny Vanderlinden – coordinatrice Turquie d’Amnesty International, Aude Merlin – professeure à l’ULB & Marc Pierini, ancien Ambassadeur UE en Turquie, merci à chacun.e des intervenant.e.s d’avoir participé à cette table ronde et à l’ULB d’avoir rendu cela possible.
Par ailleurs, André Du Bus et moi-même ne manquerons pas de faire le suivi de nos échanges auprès de l’Ambassadeur de Turquie à Bruxelles.