La révolution tunisienne, initiée par le peuple tunisien en 2011, a renforcé et approfondi le rôle et l’action des femmes par le biais des associations de la société civile. Depuis, les Tunisiennes concentrent massivement leurs efforts à faire avancer le combat historique des droits des Femmes en multipliant les actions et ce à différents échelons.

Cette image de l’engagement des Tunisiennes a été illustrée, il y a quelques jours, le 22 octobre, sur les ondes de TV5 Monde dans l’émission Maghreb Orient Express à laquelle j’ai participé en présence notamment d’Inès Tlili, citoyenne tunisienne engagée dans la lutte pour les droits Humains et de la comédienne et militante Anissa Daoud.

Il est évident que la solidarité internationale et le partage d’expérience et de connaissance sont les dénominateurs communs à toutes ces luttes. Un message qu’il faut porter dans nos propres pays et notamment au Conseil de l’Europe, le QG et garant européen des droits de l’Homme. Invitée le 19 octobre dernier, j’ai participé à la 33ème Session du Congrès du Conseil de l’Europe, consacrée en partie à la participation politique des femmes au niveau régional. J’ai répondu en ce sens aux questions de Nihal Eminoglu sur la Mediabox du Conseil de l’Europe.

En Tunisie, j’observe avec bonheur une prise de conscience citoyenne de la domination masculine et la volonté des femmes et des hommes de s’engager pour l’égalité.

C’est notre point de départ et c’est dans cette dynamique que je soutiens les Tunisiennes et les Tunisiens engagés dans la construction d’une Tunisie libre et démocratique.

Pour ce faire, nous devons poser des actes concrets et ne pas manquer les rendez-vous sans précédent de l’histoire nouvelle de la Tunisie.

En effet, comme je l’ai annoncé il y a quelques mois, la prochaine bataille historique que les Tunisiennes s’apprêtent à vivre est celle des élections municipales qui consacreront l’obligation légale de la parité horizontale et verticale, un phénomène exceptionnel, d’autant plus que le non-respect de la parité aura pour effet l’invalidation des partis concernés.

Prévues initialement pour le 17 décembre 2017 et reportées désormais au 25 mars 2018, cette échéance électorale est un enjeu crucial du processus démocratique, de la décentralisation, du rôle des femmes à l’échelle locale et un indicateur pour les prochaines élections législatives et présidentielles.

« Actions in the Mediterranean » poursuit son travail commencé en 2013 en proposant d’accompagner les jeunes tunisiennes candidates aux élections municipales.

Le programme « Femmes Leaders de Demain – Tunisie 2017 », lancé en mai 2017, vise à préparer les futures élues à faire campagne en participant à des cycles de formation en développement personnel, en renforcement et en construction des capacités politiques.

Je lance ici un appel à toutes les Tunisiennes qui ont le projet de se porter candidates aux élections municipales (sur la liste d’un parti politique, une liste citoyenne, une liste indépendante, etc.), à se préparer à mieux vivre cette expérience ardue mais possible.

L’appel à candidature est ouvert jusqu’au lundi 11 décembre 2017 et le dossier de candidature est disponible en français et en arabe.

Toutes les informations sont sur la page Facebook d’AIM. Nous encourageons fortement les jeunes tunisiennes issues des régions défavorisées de la Tunisie à déposer leur candidature. Plus largement encore, n’hésitez pas à relayer ou à informer vos réseaux, car chacun.e à notre mesure nous faisons la différence.

FLDTN1juillet2017